Jean-Luc Nélias (Sodebo Ultim’) : « On est pas mal secoués, au près dans 25 nœuds de vent. On fait route vers la zone d’exclusion et les côtes du Nantucket. On progresse à 21 nœuds de vitesse. Il y a un mètre de houle, c’est un petit clapot, mais vu qu’on tape assez vite, le bateau de 15 tonnes fait forcément des sauts de cabri. Au près serré, on gère les bascules. Les routages nous emmènent très à l’Ouest. On va faire une arrivée en longeant les zones interdites. On devrait arriver le 4 juillet, dans la matinée à New York. En virant hier soir, on s’est rendu compte qu’il manquait tout le bas du safran, sur environ 20 cm de haut en partant du bas avec la partie qui sert à stabiliser le bateau. Ce n’est pas très grave, mais on a été pas mal ralentis pour mettre tout ça au propre. »
Gwénolé Gahinet (IDEC SPORT) : « On fait du prés. On vient de prendre un ris dans la grand-voile. On rencontre une mer de face qui ne nous facilite pas la vie. On attend une rotation du vent dans quelques heures. On fait route directe vers New York, malheureusement, ça ne va pas durer, le vent va refuser en tournant à droite. On va chercher cette rotation du côté de la zone d’exclusion qui borde les côtes américaines. On peut arriver à partir de 5h TU le 4 juillet, mais on risque de finir dans un vent de Sud-Ouest assez faible et il peut se passer des choses jusqu’au bout, avec pas mal de manœuvres, de virements. La baie de New York n’est jamais simple, surtout dans ce type de conditions. Au niveau du bateau, tout va bien, à part deux ou trois petits bobos. On a juste eu un petit souci avec la montée de la dérive. On a fait une erreur de manipulation pendant une prise de ris, mais on a réparé. Rien de grave. »
Stan Thuret (Actual) : « On est dans le brouillard avec une visibilité réduide à 50 mètres. On progresse à 84° du vent dans 24 nœuds. On est sous J2, grand voile haute. On trace bien, à 23 nœuds, on sort de la zone des glaces. Il y a pas mal de vie autour de nous, aquatique notamment avec des bancs de dauphins. Ils ne sont pas trop joueurs, on voit qu’ils sont plus là pour se nourrir. Il y a des oiseaux aussi que je n’avais jamais vus auparavant. On croise aussi des pêcheurs et des cargos qui se dirigent vers l’Europe. Cette nuit, l’eau était à 5°. Tout était humide à bord et ça piquait un peu. Davy (Beaudart) a eu le quart le plus froid. Le bonnet, les gants et l’écharpe étaient obligatoires. On estime qu’il nous reste 3 jours et 13 heures de course. On va donc rater la Fête Nationale Américaine, mais on sera là pour la remise des prix. »