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LE CENTENAIRE AU CŒUR DE THE BRIDGE
Le projet THE BRIDGE est labellisé par la Mission du Centenaire et par la World War I Centennial Commission. Il comptera parmi les événements majeurs des commémorations franco-américaines de 2017.
« L’année 2017 est un moment commémoratif majeur pour la façade atlantique. Plusieurs grands ports préparent d’ores et déjà le centenaire de la participation des États-Unis d’Amérique à la Première Guerre mondiale et l’arrivée des troupes américaines. L’événement THE BRIDGE s’inscrit directement dans cette dynamique et constituera le point d’orgue de la saison commémorative 2017. La traversée du paquebot Queen Mary 2 de Saint-Nazaire à New York en juin prochain sera un symbole fort du soutien qu’apportèrent il y a cent ans nos alliés américains. The Bridge, c’est une aventure exaltante, populaire, érudite, nécessaire. En lever de rideau de cette grande saison franco-américaine en souvenir du débarquement des Américains en 1917, c’est très enthousiasmant ! » Joseph ZIMET, Directeur Général de la Mission du Centenaire.
THE BRIDGE en lever de rideau d’une grande saison franco-américaine
The Bridge 2017 célèbre cent ans d’amitié franco-américaine en vibrant au rythme du jazz et du basket, symboles de l'influence de la culture US sur le Vieux-Continent. Les amateurs de musiques américaines trouveront leur bonheur dans une programmation éclectique, vibrante de diversité. Les passionnés de sport ne seront pas en reste : la quatrième coupe du monde de basket 3×3, accueillie pour la toute première fois en France, se tiendra du 17 au 21 juin 2017 à Nantes, dans le cadre de cet événement historique et atypique.
Le débarquement américain de 1917
Saint–Nazaire, le 26 juin 1917 au matin : les premiers contingents américains débarquent en France. C’est officiel, les États-Unis viennent d’entrer en guerre, prenant place aux côtés des troupes alliées dans ce qui restera un des conflits les plus meurtriers de l’Histoire, causant près de 18 millions de morts militaires et civils directs. La ville de Saint-Nazaire est choisie comme base numéro 1 : en l’espace de trois ans, plus de 198 000 hommes y circuleront. La présence des Sammies ne peut passer inaperçue : bientôt, 30 000 Américains cohabitent au quotidien avec 35 000 Nazairiens.
L’entrée en guerre des États-Unis
En 1917, après de nombreux affrontements terrestres et aériens, le gouvernement allemand proclame "zone de guerre" les eaux territoriales britanniques, sonnant le début d’une guerre sous-marine à outrance. Cette dernière participera à provoquer l’entrée des États-Unis, d’abord neutres, dans le conflit européen. Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote la reconnaissance de l’état de guerre entre les États-Unis et l’Allemagne.
Les États-Unis s’engagent dans la guerre afin de faire respecter les règles du droit international, mais n’ont pas pour autant les moyens de le faire. La population s’élève, à l’époque, à 103 millions d’habitants. Ils ne disposent que d’une armée de métier aux effectifs réduits d’à peine 200 000 hommes, dont les expériences au combat sont assez limitées. Le Congrès américain compte alors sur le volontariat pour étoffer ses effectifs et parvient ainsi à constituer une force de 1,2 million d’hommes.
À partir du 26 juin 1917, les premières troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire, transportées par différents navires devenus célèbres, tels le Havana, le Saratoga, le Neptune ou encore le Seattle. Leur arrivée se déroule en présence du chef de la mission, le colonel Stanley, ainsi que du général Silver, en charge du corps expéditionnaire, du commandant Appleton, du général Pershing et du général Peltier.
L’arrivée des soldats américains en France
Pour amener en moins de 18 mois plus de deux millions de soldats, des tonnes de matériels, de munitions, d’armes, de ravitaillement, les Américains vont créer en France des camps, des ports et des gares. À Bassens, les Américains créent un port artificiel capable de recevoir et de décharger vingt navires à la fois ; à côté de Saint-Nazaire, au Bois-Joalland, ils créent un lac artificiel de plus d'un million et demi de mètres cubes pour s’approvisionner en eau potable. L’entrée en guerre des États-Unis constitue un nouveau souffle pour les partis de l’Entente. Elle est associée à l’arrivée de nombreux soldats mais aussi d’équipements militaires, de nouvelles stratégies, et de produits et coutumes jusque-là inconnus. Les soldats américains ont amené avec eux toute une panoplie de ce qui fait la spécificité du Nouveau Monde. Ils donnent aux civils français du savon, du chocolat, du chewing-gum (une découverte pour les Français), des cigarettes de tabac blond ou encore des boîtes de conserve. La population française découvre la culture américaine via le jazz, le blues, ou encore le basket-ball.
L’Armistice et l’amitié franco-américaine
Après l’échec des offensives allemandes au printemps 1918, les Alliés réussissent à l’été à reprendre l’avantage. La grande offensive victorieuse a lieu le 8 août 1918. Les militaires canadiens, australiens, français et britanniques lancent une attaque en Picardie et enfoncent les lignes allemandes. Dès septembre 1918, à l’est, les soldats américains et français se lancent aussi dans l’offensive en Meuse-Argonne. Des milliers de soldats allemands se rendent, sans combat. La société allemande est alors exsangue : des troubles révolutionnaires éclatent alors que l’armée recule et que le nombre de prisonniers croît. Après l’abdication de Guillaume II, le 9 novembre 1918, l’armistice est officiellement signé le 11 novembre 1918, mettant ainsi un terme à quatre terribles années de guerre.
L'héritage culturel américain
« Globalement, deux millions d’hommes sont passés par les ports de la mer du Nord et de l’Atlantique, c’est considérable. Cette arrivée dans les ports de Boulogne-sur-Mer, de Saint-Nazaire et de Brest va laisser une empreinte logistique et sociale, elle aussi considérable. Je crois qu’on ne se rend pas suffisamment compte – parce qu’on a tendance à privilégier des liens plus anciens, ceux de La Fayette, ou encore le D-Day – de l’impact du débarquement dans cette « Guerre du Milieu ». Les Américains, du fait de l’ampleur de leur présence dans nos ports, vont laisser plus de traces et un héritage patrimonial et social peut-être plus fort que lors de la Deuxième Guerre mondiale. L’arrivée de ces millions de soldats d’outre-Atlantique, apportant avec eux le jazz, de nouveaux sports, ainsi que des modifications profondes des paysages et des infrastructures, provoqua un bouleversement social et culturel immense. » Joseph ZIMET, Directeur Général de la Mission du Centenaire.
Le jazz
À partir des années 1915, le jazz imprègne profondément la culture américaine. Afin de maintenir le moral des troupes, James Reese Europe dirige l’orchestre du 369e régiment d’infanterie de l’armée des États-Unis. Arrivé en France le 1er janvier 1918, l’orchestre joue une Marseillaise au rythme effréné, qui déconcerte autant qu’elle enthousiasme. Il finira par jouer dans les plus grandes villes de France, diffusant ce nouveau courant que l’on appelle alors « le jass ».
Peu à peu, le jazz séduit : les « 78 tours » et les salles de danses diffusent à toute heure des mélodies nouvelles qui allègent les esprits et les cœurs. De célèbres jazzmen américains séjourneront en France, certains même resteront y vivre, tels Sidney Bechet et Kenny Clarke, façonnant le paysage artistique de la France du XXe siècle.
Le basket
Sport emblématique de la culture nord-américaine, le basket s’est rapidement étendu en Europe jusqu’à devenir, en 1936, une épreuve officielle des Jeux Olympiques d’été. Quelques années plus tard, en 1950, ce sport est au cœur de toutes les attentions et on assiste alors pour la première fois au championnat du monde de basket. Le basket-ball en fauteuil roulant, dit “basket fauteuil” s’est également imposé comme une activité pour les anciens soldats de la Seconde Guerre mondiale : un excellent exercice pour rééduquer les grands blessés et les aider à retrouver le moral.
La Mission du Centenaire
La Mission du Centenaire a notamment pour objectif d’organiser les grands rendez-vous du calendrier mémoriel, d’accompagner et de coordonner les initiatives développées partout en France et de proposer une politique d’information sur les préparatifs et la programmation du Centenaire en direction du grand public. Son Conseil d’administration est présidé par le général (2S) Elrick Irastorza. Elle dispose de l’expertise d’un Conseil scientifique et s’appuie sur un réseau territorial des Comités départementaux du Centenaire (CDC) et des Comités académiques du Centenaire (CAC).
Joseph ZIMET, Directeur général de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, détaille la portée commémorative de THE BRIDGE et le soutien apporté par la Mission du Centenaire à l’événement :
« L’année 2017 sera un moment commémoratif majeur pour la façade atlantique. Plusieurs grands ports préparent d’ores et déjà le Centenaire de la participation des États-Unis d’Amérique à la Première Guerre mondiale et l’arrivée des troupes américaines, en particulier les villes de Boulogne-sur-Mer, Brest et Saint-Nazaire, où plus de deux millions de soldats ont débarqué dès 1917.
Le projet THE BRIDGE s’inscrit directement dans cette dynamique et constituera le point d’orgue de la saison commémorative 2017. La traversée du paquebot Queen Mary 2 de Saint-Nazaire à New York en juin prochain sera un symbole fort du soutien qu’apportèrent il y a cent ans nos alliés américains. Ce fut aussi un bouleversement social et culturel immense que provoqua l'arrivée de ces millions de soldats d’outre-Atlantique, apportant avec eux le jazz, de nouveaux sports ainsi que des modifications profondes des paysages et des infrastructures.
La Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, sous le patronage de Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, et de Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire, accompagne cet ambitieux projet depuis ses prémices, en 2014, et participera activement à la mise en œuvre d’un programme culturel riche et dense, célébrant cent ans d’amitié franco-américaine par-delà l’Atlantique.
Cet événement à la fois spectaculaire et populaire jettera un coup de projecteur inédit sur le Centenaire, mettant en lumière la participation des territoires de la façade atlantique dans l’effort de guerre et la consolidation d’une alliance franco-américaine forte, nouveau jalon de notre histoire commune en prolongement du soutien qu’avait apporté le marquis de La Fayette aux révolutionnaires américains.
La Mission du Centenaire est fière d’accompagner ce projet inédit et audacieux, créant un nouveau pont, cent ans plus tard, de la France aux États-Unis d’Amérique. »