Billy Besson (Sodebo Ultim’) : « On essaye de faire au mieux dans la grisaille ambiante. Le petit travail d’élastique nous a bien profité pour revenir sur IDEC. Le radar est branché, on reste très attentif tout en poussant le bateau dans des limites raisonnables. Pour moi, c’est super intéressant cette transat à bord d’un trimaran Ultime. Je découvre une nouvelle forme de voile. C’est complètement différent de ce que j’ai l’habitude de faire. Et c’est vraiment sympa de régater dans cette ambiance de brouillard et de jouer au chat et à la souris avec IDEC. Actuellement, on pend ce qui vient, on fait ce qu’on peut. On n’avance pas très vite, il faut vraiment être sur les réglages pour faire avancer le bateau au maximum. Il faut profiter des bascules. Le premier qui pourra se barrer de cette zone de pétole aura un petit avantage. »
Pascal Bidégorry (Macif) : « Il y a du boulot, et ce n’est pas plus mal, ça nous réchauffe un peu ! Ce matin, le fond de l’air est très frais avec une visibilité quasi nulle. On est plutôt content de notre petit recadrage de la journée d’hier. Depuis, ce matin, on fait notre petit bonhomme de chemin, on n’a plus le même vent que nos petits camarades derrière. À présent, on a entre 10 et 14 nœuds de vent et nous progressons tribord amures. »
Samantha Davies (Actual) : « C’est humide, ce matin, dans un brouillard très épais. On progresse à 20 nœuds. On vise la zone d’exclusion des glaces qui est devant. La course est longue jusqu’à New York, surtout pour nous qui allons moins vite que les autres. Mais, je m’éclate sur cette transat. On ne s’ennuie pas, il se passe quelque chose tout le temps. L’ambiance st très bonne à bord, nous sommes tous assez complémentaires. Les prévisions ne sont pas fiables pour l’arrivée, et il est difficile d’envisager une ETA précise. »
Francis Joyon (IDEC SPORT) : « L’ambiance est toujours aussi joyeuse à bord, y compris pour ceux qui ont ce matin vu leur quart de sommeil sérieusement amputé, car il nous a fallu tous les bras disponibles pour s'extraire de cette bulle sans vent. La nuit avait pourtant été super, avec des vitesses de 30 nœuds et plus, au près. L'élastique s'est détendu en notre défaveur ce matin puisque Macif n'a pas été gêné par cette bulle, qui a permis à Sodebo de revenir sur nous. Avec de si faibles écarts, nos étonnantes machines ont tôt fait de redistribuer les cartes. Il va encore se passer beaucoup de choses durant les trois prochains jours. D'autant que l'atterrissage en baie de New York s'annonce particulièrement calme… »