« Thierry va beaucoup mieux aujourd’hui. Cette histoire nous a tous fait un peu peur. Son discours n’était pas cohérent, il avait des pertes de mémoire et était un peu désorienté. Heureusement, tout est maintenant rentré dans l’ordre. Il ne se souvient pas des circonstances de l’accident, mais il raisonne normalement et il n’a par ailleurs aucune lésion. Il a aussi récupéré pas mal de forces. On lui a mis une minerve. Il passera bien sûr un scanner à son arrivée, mais son état de santé est donc rassurant.
"On a ralenti pour s'occuper du mieux possible de Thierry"
Cela a été un moment fort en émotions, parce que Thierry n’est pas quelqu’un qui a l’habitude de se plaindre, ni de faire semblant. On l’a mis à l’intérieur en respectant les procédures prévues dans ces cas-là. On a évidemment ralenti l’allure pour s’occuper de lui du mieux possible. Mais quand ce genre de chose arrive sur un bateau, en pleine mer, avec des conditions violentes, la situation devient vite compliquée, d’autant qu’après l’accident la mer s’est creusée et le vent s’est renforcé.
On a été bien suivis par le Centre de Consultation Médicale Maritime (CCMM) de Toulouse, puis mis en relation avec Boston Rescew. On a fait une veille toute la nuit auprès de Thierry, en parlant souvent avec lui. Il a été un moment donné question qu’on l’hélitreuille, puis qu’on l’évacue en se rapprochant de l’île de Nantucket, mais ce n’est plus d’actualité aujourd’hui, étant donné la bonne évolution de son comportement. Il va aller avec nous jusqu’au pont de Verrazano, jusqu’à New York. On est donc toujours en course !
"Ce n'est pas un hasard si MACIF gagne"
MACIF a exceptionnellement bien géré sa course. Les phénomènes météo se déplaçant d'ouest en est, chaque fois qu'un bateau était devant il touchait le phénomène en amont et profitait de circonstances encore meilleures qui lui permettait d'accentuer son avance. Il y a eu des accordéons, on y a toujours cru, mais MACIF et IDEC Sport n'ont jamais fait d'erreur. On n'a pas eu l'opportunité de créer des décalages. C'est le jeu aussi des systèmes de routage très précis, on a tous les mêmes routes et les mêmes bords optimisés... Mais pour être devant il faut être le meilleur, et aujourd'hui le classement montre que ce bateau dernier né va plus vite dans toutes les transitions et le petit temps. Et puis François et son équipe arrivent à en tirer le maximum. Ce n'est pas un hasard si MACIF gagne aujourd'hui. On leur adresse toutes nos félicitations. De notre côté, nous devrions arriver demain en fin de matinée à New York. »