Le « D-Day » d’un match Atlantique inédit
Cette fois, ça y est. Le « D-Day » des commémorations de la Première Guerre mondiale sur la façade Atlantique est arrivé avec le départ de la Transat du Centenaire. L’heure de la grande chevauchée océanique a bientôt sonné pour le géant d’acier de 345 mètres de long, spécialement affrété pour l’occasion et les quatre oiseaux du large, ces voiliers les plus rapides au monde, parés à livrer un match Atlantique à haute valeur symbolique qui n’a pas fini de réserver des surprises et des rebondissements.
Sur le pont du paquebot, c’est à trois personnalités de la course au large, invitées à suivre et à commenter la transat de l’intérieur, que reviendra l’honneur de libérer Sodebo Ultim’ (Thomas Coville), Macif (François Gabart), IDEC SPORT (Francis Joyon) et Actual (Yves Le Blévec), dont les équipages ne cachent pas leur impatience d’en découdre à travers l’Atlantique Nord. Le trio formé par Jean Le Cam, Alain Gautier et Bruno Peyron donnera ainsi, à 19 heures précises, le top départ de THE BRIDGE. 100 ans, jour pour jour, après l’arrivée des premiers soldats venus d’outre-Atlantique défendre la liberté aux côtés des Alliés sur nos côtes, ils donneront le coup de canon de cette course du souvenir qui raisonnera en signe de fraternité. Émotions fortes et grands frissons garantis sur les eaux de l’estuaire de Loire, qui auront rarement été à pareille fête.
Avantage paquebot
Au départ, le vent sera bien mou dans le chenal de Saint-Nazaire. La petite bascule de Nord-Ouest et ses vents inférieurs à 10 nœuds attendus dans la soirée ne permettront pas de grandes envolées… Dès que les trimarans Ultimes auront laissé le phare du Grand Charpentier sur son tribord, il leur faudra déjà faire un choix crucial pour contourner la dorsale anticyclonique qui emprisonne le golfe de Gascogne et qui forme un mur difficile à traverser dès les premières 24 heures »,
Dominic Vittet, météorologue de la course
Pour ce grand jour, toutes les conditions sont réunies pour que la fête soit belle et tienne ses promesses sous le soleil généreux de la partie et dans des petits airs majoritaires. Pour autant, si la carte postale s'annonce superbe, les 22 marins réunis par les quatre équipages ne devront pas ménager leur peine pour tirer le meilleur de ces conditions. Ils idevront également redoubler de vigilance à l’heure de s’élancer et de doubler à tribord le Queen Mary 2 qui appareillera à 18h15 pour venir se positionner sur la ligne, avant de progressivement accélérer pour rallier New York après 5 heures et 19 heures de traversée. D’après les dernières prévisions, les trimarans Ultimes, qui s’apprêtent à livrer une bataille de tous les instants, devraient accuser entre 36 et 48 heures de retard face à ce « liner », qui avale l’Atlantique à toute vapeur.