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Le 26 juin 1917

Le 26 juin 1917 au matin, les premiers soldats américains posent le pied sur le sol français, à Saint-Nazaire.

198 000 hommes débarquent en deux ans.

4 400 tonnes de marchandises sont acheminées chaque jour en partie vers Nantes. Commence alors pour Saint-Nazaire l’époque de la présence des Sammies.

Au quotidien, 30 000 Américains cohabitent avec 35 000 Nazairiens.

Pourquoi sont-ils appelés « Sammies » ?

L’oncle Sam est un symbole des États-Unis. Une affiche le représente s’adressant au peuple. Il lui dit « Je vous veux dans l’armée américaine » et leur demande de le rejoindre comme soldat. L’association de l’Oncle Sam et des soldats a donné le nom « Sammies ».

Cette armée de presque 200 000 soldats est composée d’hommes blancs et d’hommes noirs.

Mais, en 1917, l’État Américain ne reconnaît pas les mêmes droits aux citoyens noirs qu’aux blancs. Exemples : les noirs n’ont pas le droit de fréquenter les écoles des blancs, d’utiliser leurs transports, de boire à la même fontaine, d’entrer dans un bâtiment par la même porte...
Dans certains États du sud, le droit de vote des noirs n’est pas encore reconnu. Chacune des deux communautés a ses propres restaurants, hôtels, terrains de jeux pour enfants, églises.

Les Français sont confrontés à un rationnement depuis le début de la guerre.

Les dépenses nécessaires pour l’armement, le matériel, l’équipement et l’approvisionnement des militaires sont prioritaires.
Dès 1914, la population civile est soumise au rationnement. Les familles reçoivent des carnets de tickets qu’ils doivent fournir pour obtenir la quantité correspondante de pain, de farine, de lait, de viande ou de sucre. La quantité est fixée en fonction du sexe et de l’âge.
Les Américains donnent aux civils français des produits rares pour eux : du savon, du chocolat, des boîtes de conserve.
Les habitants leur vendent des omelettes, des volailles, des pâtisseries.

« Comme ils sont beaux, comme ils sont bien nourris ».

Ce fut la première impression laissée par les soldats américains aux Français, qui depuis trois ans, manquent de tout. « Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à pochettes multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l'Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre relate L'Illustration, le grand journal de l’époque.
Les Nazairiens et les Français découvrent des produits inconnus  : le chewing-gum, les cigarettes blondes… Comme un sport tout nouveau  : le basket. Et une musique étonnante  : le jazz.
Les Sammies organisent des courses d’ambulance et de voitures sur la plage de La Baule.